Les GME peuvent être installées de différentes manières en fonction de la place qu'elle va occuper au sol et de sa hauteur.
Les fabricants de grues proposent différentes possibilités aux entreprises et sont même prêt à en étudier d'autres pour relever un défi.
Le châssis plat est montée sur une assise en béton et généralement composé de 4 haubans (jambes de force).
Les lests ont une forme de trapèze et la quantité dépend de la hauteur de la grue ainsi que de la zone géographique du chantier (voir à la page R406).
Les dimensions d'un châssis plat sont de 4,50m, 6,00m, 8,00m, 10,00m,
15,00m (dimensions standards).
Le châssis croix a des dimensions plus petites qu'un châssis plat.
On va choisir cette installation lorsque la grue est montée assez basse ou lorsque l'emplacement de la grue est réduit.
Les dimensions d'un châssis croix sont de 3.00m, 3,50m, 3,80m et sont munis de patins réglables posés sur des plots en béton.
Les lests sont rectilignes et sont empilés autour du mât.
Le chassis portique est un châssis surélevé qui permet d'utiliser l'espace généralement occupé par l'empatement d'un châssis normal. On peut faire passer sous la grue: des véhicules, des piétons, stocker du matériel,...
L'installation d'une GME ou d'une GMA sur une voie de roulement permet d'augmenter la surface de travail de la grue.
Pour qu'elle puisse se déplacer, le châssis est équipé de boggies (roues) et de moteurs. Le déplacement de la grue appelé "translation" est réalisé depuis la cabine à l'aide de la commande de droite ou avec des boutons. Il y a souvent 2 vitesses: une petite et une grande.
Il existe différents types de voie de roulement:
A l'extrémité des rails, il sera fixé des butoirs, sortes d'amortisseurs, qui ont pour rôle d'empêcher la grue de quitter la voie. Ils doivent être installés à une distance minimale de 1,00m à partir du bout du rail. Pour certains butoirs à pinces, il est nécessaire de fixer par sécurité un "contre-butoir" au bout des rails.
Les installations sur poutrelles et sur caissons sont récupérables en fin de chantier, alors qu'une voie sur une longrine béton est valable pour des chantiers de longues durées ou installation définitive (parc matériels, usines,...).
sites à visiter:
Le montage, le démontage et le déplacement d'une grue est une opération assez longue et onéreuse qui demande, surtout pour les GME, des moyens en hommes et en matériels assez important: grue mobile, semi-remorque.
Une méthode plus économique existe cependant, il s'agit de déplacer la grue entièrement montée à l'aide soit d'un "élévateur à chenilles" soit d'équiper la grue d'un châssis à chenilles. Cette méthode est évidement valable lorsqu'il faut déplacer la grue sur une petite distance sur le chantier même.
Un groupe électrogène est souvent monté sur le châssis pour fournir toute l'énergie électrique utile au fonctionnement de la grue, se qui la rend complètement autonome.
Les caractéristiques de l'élévateur à chenille sont assez incroyables, car il peut se déplacer à une vitesse de 10 mètres par minutes, le pilote dispose de 2 cadrans de lecture pour surveiller la pente et le dévers. Il peut corriger l'assiète de la grue pendant le déplacement (pente admissible de 10% et un dévers de 8%) au-delà de ces valeurs, un système de sécurité bloque tout mouvements.
Le montage sur pieds de scellement est choisit quand la grue est montée à l'intérieur d'un bâtiment ou lorsqu'il y a très peu de place sur le chantier.
L'extrémité du mât se termine par des pieds qui seront noyés dans un massif en béton dont les dimensions sont déterminés par le fabricant et dépendent de la zone géographique du chantier. Ils sont maintenus au bon écartement grâce à un cadre et un élément de mâture est monté sur les pieds pour régler l'aplomb. Des câbles sont fixés sur le mât pour éviter que l'ensemble ne bouge pas pendant le coulage du massif.
Après démontage de la grue à la fin du chantier, les pieds seront coupés au raz du béton.
Le montage sur pieds de scellement récupérables est plus économique par le fait qu'il va être scellé dans le massif béton des tiges filletées maintenues au bon écartement à l'aide d'un cadre qui sert de gabarit de pose. Comme pour les pieds non récupérables, les tiges seront coupées au raz du béton après démontage de la grue à la fin du chantier.
Une GME est stable et plus ou moins rigide jusqu'à une hauteur maximale définie par les fabricants, au delà de cette hauteur la structure manque de rigidité. Pour maintenir le mât bien vertical et éviter sa torsion pendant la rotation de la flèche, un ancrage constitué de grosses barres métalliques sont fixés entre une paroi verticale et un cadre ceinturant le mât de la grue.
La grue grandit en même temps que l'ouvrage et grâce à l'ancrage il est possible d'atteindre de très grandes hauteurs (+200m).
Un haubanage a le même rôle qu'un ancrage: maintenir le mât de la grue bien vertical.
Ce système est utilisé:
Détails d'un haubanage
Source photos: https://www.hansebubeforum.de
La grue est d'abord montée à l'intérieur de l'ouvrage à construire. Soit elle passe dans une trémie (trou dans le plancher), soit elle passe dans la cage d'ascenseur. Autour de la trémie,il est fixé un cadre
Le télescopage sur dalle permet à la grue de monter au fur et à mesure que le bâtiment se construit.
Ce système est le fait de désolidariser la grue du sol et de soulever tout l'ensemble, mât comprit.
Sur ce chantier à Amsterdam, une autorisation temporaire a été donnée à l'entreprise pour installer leur grue sur le domaine public. Dés que quelques étages ont été construits, la partie basse des grues ont été démontées pour se retrouver en porte à faux sur des consoles fixées au bâtiment.
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